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Anne-Lise MELKI est Directrice Générale de la société Biotope, le n°1 européen de l’ingénierie environnementale qui compte près de 250 collaborateurs. Au cœur des activités de l’entreprise, toutes les problématiques liées à la biodiversité dans le monde.
Pour JAM, elle revient sur les métiers de l’ingénierie environnementale et les profils recherchés par son entreprise, en abordant notamment la question du recours aux indépendants.
Pouvez-vous présenter Biotope et ses métiers ?
En quelques mots, nous travaillons aux quatre coins du monde et accompagnons tous les acteurs publics ou privés dans l’approche environnementale de leurs projets, afin de concilier le mieux possible développement économique et protection de la biodiversité. Nous avons également développé notre propre maison d’édition pour partager les connaissances acquises par les écologues sur le terrain à travers des ouvrages très variés et accessibles à tous les publics.
Ce qui caractérise avant tout notre entreprise, c’est que nous réunissons des compétences très variées en écologie, paysage, aménagement, droit de l’environnement, graphisme, photographie… Nos collaborateurs ont néanmoins tous une même passion de la nature et sont engagés dans une aventure humaine lancée il y a 30 ans, alors même que les métiers que nous exerçons n’existaient pas. C’est avec ces personnes et ces profils parfois très différents que nous avons inventé les premiers métiers liés à la mise en œuvre des réglementations environnementales et c’est avec eux que nous continuons d’innover.
Bien que très jeunes, nos métiers sont exigeants mais passionnants car ils se basent à la fois sur disciplines techniques et scientifiques (zoologie, botanique, géomatique, …) et répondent à des questions sociétales de plus en plus fines et complexes. Cela nécessite de toujours se remettre à la page des dernières connaissances et évolutions réglementaires afin de mieux accompagner nos clients sur leurs enjeux en les conseillant, en répondant à leurs attentes en termes de délais …
Quels sont les profils que vous recherchez ?
Au niveau des métiers et profils que nous recherchons, c’est très varié. Nous recrutons à partir de Bac+2 et jusqu’au doctorat. Nous passons également par l’apprentissage et l’alternance, nous travaillons beaucoup sur l’intégration et nous avons à cœur d’accompagner de jeunes professionnels, de contribuer vraiment à de belles carrières de naturalistes et conservateurs de la nature ou d’environnementalistes.
Ce que nous recherchons avant tout, ce sont bien sûr des compétences qui correspondent à nos métiers ou une capacité à les acquérir mais surtout une adhésion à nos valeurs : la passion de la nature, l’engagement et une double capacité à travailler avec les autres comme à faire preuve d’autonomie.
Parmi les offres actuellement, nous recrutons des chefs de projet, métier pour lequel il faut avoir de bonnes bases en écologie ou en droit environnemental. Généralement niveau ingénieur ou un master. Mais nous recherchons également des technicien(es) ou chargé(es) d’étude faune flore par exemple ou encore actuellement un chef de projets « conservation des chimpanzés » en Guinée Conakry. C’est très varié. L’appétence pour la mobilité internationale est également un critère important.
D’ici fin 2020, nous envisageons de recruter une soixantaine de collaborateurs pour Biotope et ses filiales à l’international. Nous projetons en effet que dans les années à venir, Biotope réalisera 50% de son chiffre d’affaires à l’international. C’est une des raisons de la création de notre Service International de Diversification et d’Innovation (SIDI), en plein développement. Ce service SIDI a plusieurs fonctions, dont celle d’accompagner nos filiales à l’international dans leur développement, la réponse à des marchés à haute plus-value en France et à l’international, ainsi que le développement de nouvelles offres et l’innovation. C’est en quelque sorte un incubateur en interne, et l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise peuvent aujourd’hui contribuer à cette innovation.
Nous sommes une société qui a la mobilité dans son ADN et qui favorise énormément la promotion interne, la majorité de nos managers viennent du terrain.
Vous arrive-t-il de faire appel à des indépendants sur certains projets ?
Nous faisons régulièrement appel à des indépendants, que ce soit lorsque nos carnets de commandes sont très chargés, mais également par exemple si nous recherchons une compétence très spécifique pour un projet ponctuel. Dans le futur, il est probable que ces indépendants avec qui nous travaillons déjà aient les mêmes parcours d’intégration que tous nos collaborateurs. Ils pourront avoir accès à nos outils, nos locaux, nos méthodologies, tout en apportant leur propre savoir-faire.
Selon moi, c’est une solution qui est amenée à se développer à l’avenir, notamment car les professionnels dans le secteur de l’environnement sont de véritables passionnés, qui ont envie de prendre part à différents projets. Je remarque qu’ils sont de plus en plus nombreux à lancer leur activité d’indépendants. Et le portage salarial est selon moi une solution particulièrement avantageuse à la fois pour ces professionnels, mais également pour les entreprises.
En tant que société ayant recours à des indépendants, c’est en effet parfois très contraignant de s’assurer que toute la dimension administrative est bien gérée… pour cela, la solution du portage salarial me parait particulièrement intéressante pour les entreprises puisque tout est géré par la société de portage. De son côté, le consultant avec qui nous travaillons peut lui aussi se décharger de toutes ces démarches…